dictature argentine nom

En 1980, le régime sud-africain, en collaboration avec les services secrets argentins, prévoient de faire débarquer 1 500 guérilleros anticommunistes en Yougoslavie (celle-ci soutenait alors les mouvements anti-apartheid en Afrique du Sud). L'âge de la retraite est reculé, et d'autres mesures réactionnaires sont prises concernant le droit du travail. Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. De même, à la fin de 1977, le général Ibérico Saint-Jean, gouverneur de Buenos Aires, déclarait : «  D’abord, nous tuerons tous les agents de la subversion, puis leurs collaborateurs et puis enfin leurs sympathisants ; ensuite viendront les indifférents et enfin pour terminer les indécis[22] ». L'échec patent du projet de « Révolution argentine », illustré par une crise économique aggravée et l'intensification conséquente de la contestation sociale et politique, inaugurée par le Cordobazo de mai 1969 et poursuivie lors de la visite du gouverneur de New York Nelson Rockefeller en juin 1969[7], finit par contraindre l'armée à organiser des élections. De 200[31] à 400[32] assesseurs argentins participent au putsch, dont le lieutenant Antonio Pernia, bourreau de l'ESMA et le lieutenant-colonel Mohamed Ali Seineldin, ex de la Triple A[31]. It documented the forced disappearances of 8,961 Argentines under the Lanusse fait également quelques concessions au mouvement ouvrier en levant le blocage des salaires, mais l'augmentation qui s'ensuit est immédiatement grignotée par l'inflation. ... des hommes et des enfants qui sont tués pour leurs idées et pour les luttes qu’ils mènent au nom de l’humanité. Ces groupes ont interprété la guerre froide en termes de « choc de civilisation » et leur action en termes de défense de la chrétienté, considérant par ailleurs toute attitude de réforme ou de contestation comme symptôme du « mal communiste »[9]. instruyó en el país sobre técnicas de tortura, « Les crises politiques récentes en Argentine », Montoneros: copamiento de La Calera, 1970, Dictature militaire argentine (1976-1983), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_de_la_Révolution_argentine&oldid=174911121, Article contenant un appel à traduction en espagnol, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Un éditorial de La Nación explique ainsi que « l'immoralité est l'un des visages montré par le communisme, en particulier auprès des jeunes » [1]. Dès le 26 mars 1976, deux jours après le golpe, les recteurs furent remplacés par des délégués de l'armée, qui restèrent en place jusqu'en août-septembre 1976, où ils laissèrent la place à des recteurs civils désignés par leurs soins (Guillermo G. Gallo à La Plata, qui avait déjà été recteur sous la dictature de la « Révolution argentine », et qui fut président du Conseil national des recteurs, le CRUN, de 1976 à 1983, Alberto Constantini à la UBA, qui démissionna rapidement s'opposant à la mainmise du pouvoir militaire sur l'Université, etc.)[5]. la dictature de 1966-1973, dite Révolution argentine, dirigée au début par le général Juan Carlos Onganía (national-catholique). [pas clair] en répondant aux différentes aspirations et en se plaçant au centre de l'échiquier politique, face à un régime discrédité[4], tandis que le cycle manifestation-répression-émeutes-répression légitime l'usage de la violence chez de nombreuses couches de la population[4]. Par ailleurs, le régime tente de réformer la société en promouvant la « civilisation occidentale et chrétienne », s'opposant à l'évolution culturelle des jeunes et de la classe moyenne, dont elle considère, sous l'influence de théologiens intégristes (dont la Cité catholique), qu'elle ouvre la voie au « communisme athée » [1]. Par ailleurs, la « Révolution argentine » a été qualifiée d'« État bureaucratico-autoritaire » par le politologue Guillermo O'Donnell (1982), qui désigne par là le type de régime apparu au Brésil avec le coup d'État de 1964, ainsi qu'en Uruguay avec celui de juin 1973 et au Chili avec celui de Pinochet. Le coup d'État de 1976 s'inscrit donc dans un contexte d'une crise politique qui durait depuis trente ans, avec tout au long de ces décennies, marquées par une crise économique persistante et l'incapacité de la dictature du général Ongania (1966-70) à y répondre, l'influence déterminante de l'armée sur la scène politique. Des penseurs de l'Inquisition ont même été utilisés par les théologiens néo-thomistes afin de justifier l'usage de la torture et de l'extermination des « infidèles »[10]. Les méthodes d'extermination furent toutefois systématisées après le coup d'État. Selon le témoignage de Leandro Sánchez Reisse, membre du bataillon 601 des services secrets argentins, fait en 1987 devant le Congrès des États-Unis, plus de 30 millions de dollars, issus en partie du trafic de stupéfiants et du trafic d'armes, ont été utilisés dans ces opérations d'extension de la « guerre sale » à l'Amérique centrale[33]. Signé par les commandants en chef des trois forces armées, le lieutenant-général Pascual A. Pistarini, l'amiral Benigno I. Varela, et le commandant de l'aviation, le brigadier-major Teodoro Álvarez, l'« Acte de la Révolution argentine » constitue la junte militaire qui destitue le président et les gouverneurs de province ainsi que les membres de la Cour suprême et le procureur général, nomme à ces postes de nouveaux titulaires qui devront prêter serment de fidélité au régime, dissout le Congrès national et les représentations provinciales ainsi que les partis politiques et remet le pouvoir entre les mains du lieutenant-général Juan Carlos Onganía, nommé « président de la République », qui concentre entre ses mains les pouvoirs exécutif et législatif, L'Acte du 28 juin justifie le putsch au vu de la mauvaise gestion du gouvernement d'Illia, qui aurait provoqué : «  la rupture de l'unité spirituelle du peuple argentin, la généralisation de la démoralisation et du scepticisme, l'apathie et la perte du sentiment national, la détérioration chronique de la vie économique et financière, la faillite du principe d'autorité et l'absence d'ordre et de discipline qui se traduisent en des perturbations sociales frondeuses et en la méconnaissance notoire du droit et de la justice. D'autres lois spécifiques permettant la censure sont promulguées (n°17 741 et 18 019 de mai et décembre 1968[1]), puis Onganía institue en février 1970 le Conseil national de la radio et de la télévision (CONART) chargé de contrôler les médias (ancêtre du Comité Federal de Radiodifusión (es) créé en 1980 et abrogé par la loi n°26 522 de 2009). Tout ceci a créé les conditions propices pour une pénétration marxiste subtile et agressive dans tous les domaines de la vie nationale, et suscité un climat favorable aux débordements extrémistes qui menacent d'exposer la Nation à la défaite devant l'avancée du péril collectiviste. Peu avant de se retirer du pouvoir, la Junte s'auto-amnistie. Cette approche intégriste sera reprise par la dictature de 1976-1983 [1]. Le putsch a été mené par le général Juan Carlos Onganía, qui dirige la junte jusqu'en juin 1970, avant d'être lui-même poussé vers la sortie par l'armée et remplacé par le général Roberto Levingston, qui décide d'approfondir la « Révolution argentine ». Mario Ranalletti (2010), « Aux origines du terrorisme d'État en Argentine ». Par ailleurs, à la fin des années 1970, l'État obligea 82 % de la population du bourg de Federación, dans la province d'Entre Ríos, à déménager, afin de procéder à des travaux d'aménagement du territoire. De telles conceptions étaient partagées par l'Église catholique, l’archevêque de La Plata, Antonio José Plaza, déclarant ainsi que les « ennemis de la patrie » déployaient leurs « plans sataniques » et leur« action apatride » dans l'université, « foyer de la guérilla organisée »[5]. En 1985, un Procès de la Junte fut organisé, et quelques hauts responsables de la dictature condamnés. Cependant, dès juin 1973, le massacre d'Ezeiza signalait l'intensité des conflits politiques, qui explose à la mort de Perón (juillet 1974). Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le ''Proceso de reconstrucción nacional'' de la dictature uruguayenne. Cette continentalisation de la guerre sale avait commencé dès le 17 juillet 1980, le général Leopoldo Galtieri appuyant le Cocaine Coup de Luis García Meza Tejada en Bolivie, où se réfugia Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon. Au contraire, elle conçoit le régime militaire comme permanent et comme une fin en soi, se présentant comme seul acteur légitime du champ politique et héraut d'une véritable « révolution » qui purifierait la société des scories de la démocratie libérale, remplacée par un projet de type corporatiste. À part Woo Jae-Sung, le congrès réunit le terroriste international Stefano Delle Chiaie[31], le major Roberto d'Aubuisson et Luis Ángel Lagos, fondateurs des escadrons de la mort au Salvador[31], Mario Sandoval Alarcón, aussi chef d'un escadron de la mort au Guatemala[31] et des membres du groupe terroriste anti-castriste Alpha 66[31]. [...] the memory of Argentina's disappeared during the latest military dictatorship in Argentina and recalling the [...] importance of communication rights in building democratic societies. La dictature maintient son veto sur la candidature de Perón en introduisant une clause ad hoc de résidence. Influencé par l'intégrisme, ce congrès (auquel Videla participa aussi) s'oppose fortement à l'administration Carter, accusée d'être « molle » face à la victoire des Sandinistes au Nicaragua, et prépare l'Opération Charly via la théorisation de la doctrine de la « sécurité continentale »[31]. Les poursuites ne purent être relancées qu'après l'annulation de ces lois en 2003, sous la présidence du péroniste de gauche Néstor Kirchner. Au contraire, l’amiral Eduardo Massera recommandait de revendiquer ceux-ci et de rendre publiques les listes de desaparecidos, comptant sur l’appui de l’opinion publique qui, avec l’aide des médias (dont El Clarín et La Nación), soutient majoritairement la lutte contre la « subversion »[16]. Sous la pression de Washington, Videla déclare alors publiquement que la junte tient à la disposition de l'exécutif 3 000 prisonniers[16]. Dans la province de Tucuman, caractérisée par la monoculture sucrière et la surproduction, il atteint 12 % en 1972, la dictature n'ayant lancé un plan de reconversion industrielle qu'après avoir fermé de force plusieurs usines[14]. En outre, et cela caractérise également ce type de régime, contrairement aux coups d'État précédents, l'armée ne vise pas ici à intervenir temporairement sur la scène politique de façon à rétablir un ordre qu'elle estimerait menacé, inaugurant une période de transition à la suite de laquelle elle rendrait le pouvoir aux civils une fois le « péril » écarté. La liste des dictateurs modernes Temps de lecture : 3 min. Dictature. L'opération vise à aboutir au renversement de Tito et est prévue pendant la période des Jeux olympiques afin que les Soviétiques soient trop occupés pour réagir. Malgré l’orientation antisémite de la junte, Israël lui fournit une assistance militaire contre les mouvements guérilleros[14]. Il est à son tour destitué moins d'un an plus tard et remplacé par le général Alejandro Lanusse, qui tentera de sauver le régime par une timide ouverture politique, dite du « Grand accord national », qui débouche in fine sur la convocation des élections de mars 1973, premières élections véritablement démocratiques depuis celles de 1946. L’opération est finalement abandonnée en raison de la mort de Tito et alors que les forcées armées yougoslaves ont relevé leur niveau d'alerte[34]. Une période pré-coloniale de rivalités entre populations sédentaires d'Indiens pré-Colombiens. Le recteur Gallo, président du CRUN, exigea que tous les étudiants voulant s'inscrire pour l'année scolaire 1977 demandent un certificat de moralité à la police[5]. Le coût de la vie augmente de plus de 20 % en 1970[7], tandis que la balance commerciale est déficitaire de 100 millions de dollars début 1971[7]. Dans un pays marqué par la période de la dictature (1976-1983), les droits de l’Homme et le travail de mémoire ont aussi été au cœur du projet de société promu par les époux Kirchner. Les enlèvements de personnalités célèbres et/ou étrangères contribuèrent ainsi à faire connaître du grand public la nature du régime de « réorganisation nationale » ; l’affaire Timerman, conjointe à l’affaire Graiver, renforçait les critiques d’antisémitisme contre la junte Levingston nomme Carlos Moyano Llerena à l'Économie, le général de brigade Eduardo McLoughlin à l'Intérieur et Luis Maria de Pablo Pardo au secrétariat d'État. « Argentine : le lien d'œil de la Cour suprême à la dictature », Liste de films traitant des dictatures militaires dans les pays latino-américains, Dictature militaire argentine de 1966-1973, Escuela superior de mecánica de la armada, centres clandestins de détention (Argentine), Catégorie:Desaparecido de la dictature argentine, Loi n°26 522 de Services de communication audiovisuelle (Argentine), Vie quotidienne sous la dictature du Proceso en Argentine, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_militaire_en_Argentine_(1976-1983)&oldid=178000680, Article contenant un appel à traduction en espagnol, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, 1982-1983: Cristino Nicolaides, Rubén Franco, Augusto Jorge Hughes. Dictature militaire en Argentine (1976-1983) Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le ''Proceso de reconstrucción nacional'' de la dictature uruguayenne. Hollande rend hommage aux victimes de la dictature argentine. Videla, de plus en plus critiqué par l’opinion internationale et embarrassé par les requêtes des familles des desaparecidos, voulait alors « gagner la paix » et s’efforçait de légitimer le régime, en faisant passer les exécutions massives pour des « excès » des forces de sécurité[16]. À cette date, les guérillas sont déjà pratiquement démantelées: le dernier assaut de l'ERP fut le 23 décembre 1975, et ses cadres dirigeants furent envoyés en exil trois mois après le coup d'État, bientôt suivis des cadres Montoneros. Les premières disparitions forcées ont aussi lieu (Juan Pablo Maestre et son épouse, ainsi que le couple Verd, tous des FAR, en juillet 1971; Luis Pujals de l'ERP en août 1971, etc.). La planification de l'extermination, qualifiée par les militaires de « guerre sale », fut décidée avant même le coup d'État, le contre-amiral Luis María Mendía expliquant par exemple à des marins que, pour sauver l'« idéologie chrétienne et occidentale », la marine devrait, vêtue de civil, pratiquer la torture et mettre en place... «  un système d'élimination physique à travers les avions qui, en vol, jetteraient les corps vivants et drogués dans le vide, afin de leur donner ainsi une « mort chrétienne »[21]. Il a récemment voulu supprimer le jour férié commémorant le début de la dictature militaire, la période la plus noires qu'ait connue notre pays. La dictature argentine a été, dans les années 1970-1980, la plus implacable d’Amérique latine. Encourageant l'agitation sociale, il se pose en même temps comme seul capable de pacifier le pays. À Tegucigalpa (Honduras), on envoie au dictateur Somoza le colonel Riveiro-Rawson (alias Balita) qui dirige trente hommes, issus en majorité de l'ESMA ou de Campo de Mayo, ou/et de l'extrême-droite (Juan Martin Ciga Correa, de la Milicia, qui participa à l'assassinat du général chilien Carlos Prats)[31]. ». Le président élu Raúl Alfonsín revient toutefois en partie sur ces mesures d'amnistie, tout en devant accorder certaines concessions aux militaires en raison du risque de soulèvement[43]. Les généraux contraignirent également la famille du banquier David Graiver, mystérieusement décédé dans un accident d'avion en août 1976, à céder ses parts dans l'entreprise de papeterie Papel Prensa aux journaux Clarín, La Nación et La Razón, pour un prix dérisoire (seuls 7 000 dollars furent payés)[37]. C'est dans ce climat de crise que des organisations armées font leur apparition, luttant contre la dictature : foco éphémère des Forces armées péronistes à Taco Ralo (Tucumán) en septembre 1968, suivi de l'attaque du commissariat de Villa Piolín du 6 janvier 1970 au cours de laquelle les FAP diffusent la Marche péroniste et distribuent aux enfants du bidonville des jouets « expropriés »; première action publique des FAL en mars 1970, qui enlèvent le consul du Paraguay accusé d'être un agent de la CIA ; enlèvement du général Pedro E. Aramburu le 29 mai 1970, première action revendiquée par les Montoneros, péronistes catholiques nationalistes de gauche. La narco-dictature bolivienne du général Luis García Meza Tejada met sur pied un réseau d'exportation de cocaïne vers l'Amérique centrale grâce à la couverture, sur place, des conseillers argentins. Les exportations se maintiennent à un niveau élevé mais le secteur agricole est touché par la suppression des mesures protectionnistes. Le « Processus de réorganisation nationale » (« Proceso de Reorganización Nacional ») est le nom que s'est officiellement donné la dictature militaire argentine de 1976 à 1983, qui imitait ainsi le Proceso de reconstrucción nacional de la dictature uruguayenne. La dictature argentine a été l'une des plus violentes d'Amérique latine avec quelque 30 000 disparus. Onganía révoque les mesures de nationalisation et de contrôle des capitaux du gouvernement Illia, contient l'inflation par le gel des salaires et dévalue de plus de 40 % le peso. La répression s'aggrave avec la loi n°17 401 d'août 1967, « Communisme: règles de la répression », préparée par le Conseil de sécurité nationale[1]. La première « Résolution » de la junte priva de ses droits politiques 36 personnalités du Parti justicialiste (PJ), dont Carlos Menem, Carlos Ruckauf, et Juan Abal Medina, le frère du Montonero abattu en 1970 et secrétaire général du Conseil du PJ de 1971 à 1972[20]. Baltasar Garzon est également connu pour avoir enquêté sur les crimes commis par la junte militaire pendant la dictature argentine (1976-1983). Peu de temps après, le régime fit de la production et de la commercialisation du papier pour la presse un service d'intérêt public[37]. Ceux-ci se regroupent au sein de l’ Ejercito Revolucionario Popular (Armée révolutionnaire du peuple) et commettent de nombreux attentats visant les entreprises étrangères. Cette même année, le département de philosophie de la UBA organisa un colloque (octobre 1980) destiné à légitimer Videla devant l'opinion internationale[40]. Cependant, elle n’avait connu que trois ans de démocratie dans un contexte fragile de crise politique (huit chefs d'État en 20 ans), précédés de la dictature catholique-nationaliste de la « Révolution argentine » (1966-73). La junte dispose de la collaboration des milieux économiques dans la traque de ses opposants, notamment syndicalistes. Une semaine avant le coup d'État, l'ambassadeur des États-Unis, Robert Hill, informe William D. Rogers, sous-secrétaire d'État chargé de l'Amérique latine, que l'amiral Emilio Massera lui a demandé d'être mis en contact avec des firmes américaines de relations publiques afin de soigner l'image du futur régime militaire[16]: le président Gerald Ford et Henry Kissinger sont donc au courant des préparatifs du coup d'État, et ce dès le 16 février 1976[16]. Le coup d’Etat militaire de 1976, dirigé notamment par le général Jorge Videla, marque la fin du gouvernement d’Isabel Peron et le début de la dictature en Argentine. [1]. Cette dictature militaire, qui a touché l'Argentine de 1976 à 1983, s'est officiellement donné le nom de "Processus de Réorganisation Nationale" (Proceso de Reorganización Nacional). Les Mères de la place de Mai est une association des mères argentines dont les enfants ont disparu, assassinés pendant la guerre sale livrée en particulier par la dictature militaire. La junte poursuivit une restructuration néolibérale de l'économie, inspirée par le monétarisme, avec à sa tête le ministre José Alfredo Martínez de Hoz (1976-1981)[35]. Reconnaissant l'état catastrophique de l'économie, il affirma qu'on pouvait parler d'une « urgence nationale »[35]. La prétendue « guerre sale », qui, de fait, s'apparentait davantage à des opérations de police politique, à l'aide de quadrillages du territoire, de rafles et d'enlèvements, visait ainsi toute personne considérée comme subversive par la junte, ce qui allait des jeunes adolescents (mineurs compris) distribuant des tracts ou militant contre la hausse des frais d'inscription universitaires, aux journalistes, syndicalistes et prêtres, et finalement aux militants des Montoneros et de l'ERP, les deux principaux mouvements armés de l'époque qui avaient toutefois déjà été pratiquement démantelés, suite aux différentes opérations de contre-insurrection menée par l'armée sous Isabel Perón, avant le coup d'État. Parallèlement à cette action d'information, les services de renseignements américains, conformément à la promesse du président Obama, publient le 12 décembre 2016 des documents déclassifiés[42] issus des archives des présidents américains sur la période 1976-1983. Ainsi, dès le 30 avril 1977, deux semaines après l’enlèvement du directeur de La Opinión, le journaliste Jacobo Timerman, les Mères de la place de Mai commencèrent leurs marches hebdomadaires. Hipólito Solari Yrigoyen, primera victima de la Triple A. Fiche 8/12 du dossier : Réflexions sur la constitution de réseaux de solidarité autour des exilés argentins dans les années 1970, Habla Juan Manuel Abal Medina; Recuerdos de la muerte, El antisemitismo en la Historia argentina reciente: la revista Cabildo y la conspiración judía, Dix-huit français ont disparu sous la dictature. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dictature_de_la_Révolution_argentine Peu après la réussite du putsch, le général Iberico Saint-Jean déclare publiquement « d'abord, nous tuerons tous les subversifs, ensuite leurs collaborateurs, ensuite leurs sympathisants, puis ceux qui demeurent indifférents et, enfin, nous tuerons les indécis[18]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le IVe Congrès de la Confédération anticommuniste latino-américaine (CAL) se tient à Buenos Aires en septembre 1980, sous la présidence du général Guillermo Suárez Mason, chef du Bataillon d'intelligence 601[31]. En sept ans, la dette extérieure est multipliée par quatre[11]. Celles-ci généralisaient l'expérience précédente lancée d'octobre 1960 à mai 1961 par Margaride sous Arturo Frondizi[1]. En 2017, la Cour suprême fait bénéficier de la loi « deux pour un » (appliquée entre 1994 pour 2001 pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale, définissant que chaque jour passé en détention provisoire au moment d'appliquer la peine prononcée en jugement compte double) à Luis Muina, ancien agent paramilitaire condamné à 13 ans de prison pour enlèvement et torture d'opposants politiques pendant la dictature. Il s'agit de Ricardo Pedro Bruera (mars 1976- avril et mai 1977); Albano Harguindeguy, l'un des plus grands responsables des disparitions forcées, également ministre de l'Intérieur (mai - juin 1977); Juan José Catalán (juin 1977-août 1978); Harguindeguy (août - novembre 1978); Juan Rafael Llerena Amadeo (novembre 1978-mars 1981); Carlos A. Burundarena (mars 1981-décembre 1981) et Cayetano Licciardo (décembre 1981- décembre 1983). En cela, les forces armées ont été influencées par la « doctrine de sécurité nationale » promue par le Pentagone dans le cadre de la guerre froide contre le Bloc de l'Est [4]. L'état de siège est maintenu en permanence, les droits civiques et sociaux et les libertés suspendus (liberté de réunion, d'expression etc. Elle a fait près de 30 000 « disparus » (desaparecidos), 15 000 fusillés, 9 000 prisonniers politiques, et 1,5 million d'exilés pour 32 millions d'habitants[1],[2], ainsi qu'au moins 500 bébés enlevés aux parents desaparecidos et élevés par des familles proches du pouvoir[3]. Pensant faire fondre le mythe au contact du réel[4], Lanusse autorise soudain, le 7 juillet 1972, Perón à rentrer en Argentine. De la CGT aux Forces armées à La Opinión, le quotidien de centre-gauche de Jacobo Timerman, on espère alors, avec le retour du général, la fin des conflits qui déchirent l'Argentine depuis 1955 et l'ouverture d'un nouveau cycle historique[4]. Le coup d'État est officialisé dans l'Acta de la Revolución Argentina du 28 juin 1966. Les Américains John Carbaugh, assistant du sénateur Jesse Helms, et Margo Carlisle, assistant du sénateur James McClure, y participèrent en tant qu'observateurs[32]. Deux semaines plus tôt, le quotidien espagnol El País citait le rapport de la Commission argentine des droits de l’homme (CADHU), à laquelle appartenait notamment l’avocat Rodolfo Mattarollo (es), exilé à Paris et qui travaillera à l’OFPRA, qui est intitulé Argentina: proceso al genocidio[25]. Toute représentation qui affecte, aux yeux de l'armée, la moralité, le mariage, etc., en justifiant l'adultère, l'avortement, la prostitution, le crime, la perversion, etc., est prohibée[1] : cinq minutes de Blow-Up d'Antonioni, coupables d'érotisme, sont ainsi coupées[1]; l'opéra Bomarzo (opéra) d'Alberto Ginastera, « obsédé par le sexe, la violence et l'hallucination », est interdit[1]. La nomination des recteurs et des postes d'administration universitaire par l'exécutif militaire fut entérinée par la loi de 1980, qui les déclarait incompatibles avec des responsabilités syndicales ou politiques[5]. Le chef-d’œuvre d’Alberto Breccia, roman graphique des années 80 mettant en lumière les crimes de la dictature militaire, vient d’être réédité. L'hyperinflation avait dépassé les 300 % en 1981, et était à plus de 220 % en 1982[35]. Galimberti et Francesco Licastro deviennent ainsi les représentants officiels de la Jeunesse péroniste, mouvement de masse qui obtient ainsi sa consécration officielle comme « quatrième branche » du péronisme[3], aux côtés des syndicats ouvriers, des politiques et de la branche féminine. ». Le juge espagnol Baltasar Garzon a enquêté sur les disparus du franquisme avant d’être suspendu de ses fonctions par la cour suprême espagnole, en 2012, pour une durée de onze ans. Par cette nomination, le général manifeste son soutien aux « formations spéciales » du péronisme engagées dans l'action directe (Forces armées péronistes, Forces armées révolutionnaires, Montoneros, etc.) Slate.fr — 8 mars 2012 à 9h11. ». Selon le journaliste Hernán Brieza, une trentaine d'autres prêtres, certains étant déjà morts, auraient pu être inculpés d'actes de torture[13]. Toutefois, l'approfondissement du projet « révolutionnaire » des militaires échoue, provoquant l'inconcevable, à savoir l'union du radicalisme et du péronisme dans l'alliance dite de l'« Heure du peuple » (novembre 1970), l'ex-président Ricardo Balbín (UCRP) appelant conjointement avec son vieil ennemi, le général Perón, à l'organisation d'élections libres. Il déclara aussi alors qu'une personne ayant participé à l'enlèvement du directeur de Fiat France (auparavant Argentine), Luchino Revelli-Beaumont, en 1977, effectué à Paris (et alors mis sur le compte de la « guérilla péroniste »), avait proposé par la suite à la CIA d'engager 50 mercenaires afin d'organiser une opération-commando visant à délivrer les otages américains de Téhéran, plan abandonné en raison du refus de leur donner des assurances-vie[32]. En échange, les narco-trafiquants boliviens financent les groupes paramilitaires de la région, en particulier les contras[11]. En décembre 1969, le Mouvement des prêtres pour le Tiers-monde implore sans succès Onganía de mettre fin à son plan d'éradication urbanistique des villas miserias (bidonvilles). La « Tendance révolutionnaire », quant à elle, parie sur le retour du général pour instaurer les conditions révolutionnaires de transformation sociale en provoquant la levée en masse de la population[4]. Les deux Papes, un film réalisé par Fernando Meirelles avec Anthony Hopkins et Jonathan Pryce, sorti en 2019. Parmi les affaires connues, outre le général chilien légaliste Carlos Prats, assassiné dès 1974, on peut citer, dans les assassinats effectués à Buenos Aires dans le cadre de Condor, les parlementaires uruguayens Héctor Gutiérrez Ruiz et Zelmar Michelini, tués en mai 1976 avec les Tupamaros Whitelaw et Carmen Barredo ; l'ex-président bolivien Juan José Torres (juin 1976), le couple uruguayen Zaffaronni, séquestré par le bataillon 601 en septembre 1976 et possibles Tupamaros[16]. Toutefois, dans le même temps il réprime durement les mouvements sociaux et n'hésite pas à faire usage du terrorisme d'État (massacre de Trelew en août 1972 : des prisonniers politiques qui s'étaient rendus après une spectaculaire évasion sont assassinés la nuit)[12],[13]. L'histoire des enfants volés apparait également dans le roman Si c'était à refaire de Marc Lévy (2012). Cherchant à isoler le péronisme à travers un projet corporatiste qui recueillerait les faveurs des syndicalistes les plus modérés (CGT d'Augusto Vandor, qui s'essaye à développer un « péronisme sans Perón », et courant « participationniste » de José Alonso), Onganía tente de maintenir la participation des différents secteurs du pays dans son gouvernement grâce à des comités consultatifs dans certains domaines de la politique industrielle et économique. ), la censure permanente (ainsi la loi n°16 940, « Idéologie communiste : communication postale », préparée par le Conseil de sécurité nationale et promulguée le 18 octobre 1966, autorise l'ouverture de tout courrier et la saisie des courriers « subversifs » et de toute représentation « immorale », littéraire ou graphique[1]).

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